• 15 November 2025

Un jeune homme est mis en examen et placé en détention provisoire pour association de malfaiteurs en vue d’actes terroristes, preuves numériques à l’appui.

Un jeune homme suspecté de préparer des actes terroristes a été mis en examen et placé en détention provisoire cette semaine, suite à une enquête menée par les autorités. Originaire des Hauts-de-Seine, l’individu, un Algérien d’une vingtaine d’années, a été inculpé pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes, a appris l’AFP samedi de source proche du dossier. Il a ensuite été placé en détention provisoire. L’exploitation de ses supports numériques a révélé qu’il exprimait son adhésion au jihad armé et son intention de se rendre au Sahel. L’enquête a également mis en lumière des échanges avec des membres ou des sympathisants de l’État islamique (EI), notamment avec des interlocuteurs situés en Irak et en Syrie. Des objets potentiellement liés à ses intentions ont été saisis. Bien qu’il ait reçu d’un contact syrien une photo d’arme à feu accompagnée de son prix, ce sont finalement deux couteaux qui ont é té retrouvés à son domicile dans les Hauts-de-Seine. Les messages qu’il a échangés ont par ailleurs révélé des intentions fluctuantes ; il a tantôt affirmé vouloir s’en prendre à une gare très fréquentée, tantôt indiqué ne pas être « prêt » à passer à l’acte sur le territoire français. Parmi les éléments consultés par le suspect figuraient des tutoriels expliquant comment tuer, confectionner des détonateurs ou encore préparer du poison. Des photographies de lieux emblématiques comme la Tour Eiffel, le Sacré-Cœur, ainsi qu’un cliché de lui-même masqué devant l’Arc de Triomphe, ont également retenu l’attention des enquêteurs. Lors de ses interrogatoires, l’individu se serait défendu en affirmant que certains tutoriels s’étaient « chargés tout seuls » ou qu’il ne savait pas pourquoi il regardait des contenus violents liés à des actes de terrorisme. Il a par ailleurs reconnu avoir visionné des vidéos de « Jihadi John », membre de la tristement célèbre cellule djihadiste des « Beatles », connue pour la capture d’otages occidentaux et tué en 2015 lors d’une attaque de drone américain. Le jeune homme a toutefois précisé aux enquêteurs qu’il s’intéressait aussi au sort des victimes. Contactée par l’AFP, Maître Roxane Best, l’avocate du mis en examen, a rappelé la présomption d’innocence de son client. Elle a également souligné que l’instruction, à la demande de la défense, visera à déterminer rapidement si ce jeune homme pourrait être atteint d’un trouble neuro-comportemental, notamment un trouble du spectre de l’autisme.