Les États-Unis ont émis un avertissement formel, menaçant d’imposer des sanctions économiques à tout pays qui déciderait d’approuver et de mettre en œuvre une taxe carbone ciblant spécifiquement le transport maritime international.
Les États-Unis ont menacé vendredi de sanctions tout pays qui voterait en faveur d’une taxe carbone sur le transport maritime, dans le cadre de l’Organisation maritime internationale (OMI), une agence des Nations unies, qualifiant cette mesure de «néocoloniale». «Nous nous battrons avec acharnement pour protéger nos intérêts économiques en imposant des coûts aux pays qui soutiennent le NZF», cette taxe carbone, ont indiqué le secrétaire d’État américain Marco Rubio et ses homologues à l’Énergie et aux Transports dans un communiqué conjoint. La semaine prochaine, les membres de l’OMI, basée à Londres, doivent voter sur l’adoption d’un accord désigné «NZF», visant à réduire les émissions mondiales de dioxyde de carbone provenant du secteur du transport maritime international. «Ce sera la première fois qu’une organisation des Nations unies imposera une taxe carbone mondiale à l’échelle internationale», selon Washington. Washington a affirmà © rejeter «catégoriquement» cette proposition soumise à l’OMI et a déclaré qu’il «ne tolérera aucune mesure susceptible d’augmenter les coûts pour [ses] citoyens, [ses] fournisseurs d’énergie, [ses] compagnies maritimes et leurs clients, ou encore [ses] touristes», d’après le communiqué. Pour les États-Unis, les répercussions économiques de cette mesure «pourraient être désastreuses, certaines estimations prévoyant une augmentation des coûts mondiaux du transport maritime pouvant atteindre 10% ou plus». Depuis son retour au pouvoir, le président américain Donald Trump a opéré un revirement complet en matière de politique climatique, dénonçant l’Accord de Paris de 2015 qui vise à limiter le réchauffement à +1.5°C idéalement et soutenant les énergies fossiles par des mesures de dérégulation. Le dirigeant républicain a rejeté à l’ONU les conclusions scientifiques sur le sujet et a accusé le «changement climatique» d’être «la plus gra nde arnaque» de l’Histoire. Parmi les sanctions envisagées figurent des restrictions de visa ou des frais portuaires supplémentaires imposés aux navires détenus, exploités ou battant pavillon de pays soutenant la taxe carbone.
