• 7 November 2025

Les associations manifesteront ce samedi afin d’alerter l’opinion publique sur leur situation financière.

Les associations françaises organisent une mobilisation nationale ce samedi afin d’alerter les pouvoirs publics sur la nécessité de les protéger des coupes budgétaires. Ces réductions de financements, parfois déjà effectives, contraignent de nombreuses structures à restreindre leurs activités. Plus de 70 villes sont concernées par ces rassemblements, orchestrés à l’initiative du Mouvement associatif, qui représente 700 000 associations membres. À Paris, le point de rendez-vous est fixé place Stalingrad, avec un début de manifestation à 14 heures. Claire Thoury, présidente du Mouvement associatif, a déclaré à l’AFP que « la situation des associations est extrêmement tendue, les difficultés financières ne sont plus absorbables ». Elle a souligné que « cela ne peut plus durer », faisant écho au sentiment d’une pression insoutenable. Selon Madame Thoury, les quelque 1,5 million d’associations actives en France sont confrontées à une « crise inflation niste » qui entraîne une augmentation significative de leurs charges. Elles doivent également faire face à une « crise budgétaire » des pouvoirs publics, se traduisant par une limitation ou une diminution de leur soutien financier. Les secteurs variés, allant de l’aide aux populations les plus précaires à la défense des droits des femmes, en passant par l’accès au sport, sont tous touchés. Leurs finances se dégradent, comme l’indique une étude menée en septembre par le Mouvement associatif auprès de ses membres. Ce sondage a révélé qu’environ 30% des associations employeuses disposent de moins de trois mois de réserves de trésorerie. Claire Thoury a également averti que « les associations rendent le quotidien plus agréable ou moins douloureux, et qu’en leur absence, des besoins sociaux essentiels ne seraient pas couverts ». La diminution de leurs ressources entraîne d’ores et déjà plusieurs conséquences néfastes : des réductions et suppressions d’activi tés, des reports d’investissements prévus, ainsi que des augmentations de cotisations pour leurs membres. De plus, cette situation se traduit également par des suppressions d’emplois au sein du secteur, qui repose pourtant sur l’engagement de 1,9 million de salariés et 20 millions de bénévoles.