L’administration de Donald Trump a officialisé un accord avec la société pharmaceutique AstraZeneca dans l’objectif de réduire le coût de certains produits médicamenteux.
Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca a annoncé, par l’intermédiaire de Donald Trump depuis la Maison-Blanche vendredi, qu’il réduirait à son tour le prix de certains de ses médicaments commercialisés aux États-Unis, emboîtant le pas à son concurrent Pfizer qui avait fait une annonce similaire fin septembre. Lors d’une conférence de presse, le président américain a déclaré qu’AstraZeneca, identifiée comme la plus grande entreprise pharmaceutique du Royaume-Uni, s’était engagée à offrir aux citoyens américains des rabais significatifs sur son vaste éventail de médicaments. Il a ajouté que le groupe pharmaceutique suédo-britannique proposerait désormais ses médicaments aux États-Unis au prix le plus bas qu’il pratique à l’échelle mondiale, et commercialiserait ses futurs traitements avec des rabais substantiels. Il est à noter que les prix des médicaments aux États-Unis figurent parmi les plus élevés du monde, dépassant ceux pratiqué s dans les pays voisins et en Europe. Une étude menée par la Rand Corporation a révélé que les Américains déboursent en moyenne 2,5 fois plus pour les médicaments sur ordonnance que, par exemple, les Français, une disparité que Donald Trump s’était engagé à réduire. Parallèlement à ces réductions de prix, Donald Trump a précisé qu’AstraZeneca s’était engagé à un investissement de 50 milliards de dollars aux États-Unis sur les cinq prochaines années. Cet investissement est destiné à la recherche et au développement, ainsi qu’à la relocalisation d’installations de production. AstraZeneca avait préalablement communiqué, la veille, son intention d’investir 4,5 milliards de dollars dans son usine située en Virginie (est), une initiative devant générer 3 600 emplois. Cette somme constitue la «pierre angulaire» d’un investissement global de 50 milliards de dollars déjà annoncé en juillet dernier. La menace d’une surtaxe douanière a été expli citement brandie par Donald Trump à plusieurs reprises. Il avait évoqué l’application d’une taxe douanière potentielle de 100 % sur tout médicament breveté importé, à moins que les laboratoires pharmaceutiques n’établissent des sites de production sur le territoire américain. Pascal Soriot, le directeur général d’AstraZeneca, également présent lors de l’annonce, a exprimé sa gratitude, déclarant : « Je vous suis particulièrement reconnaissant de nous accorder une exemption de droits de douane de trois ans afin de relocaliser le reste de notre production. La plupart de nos produits sont fabriqués ici, mais nous devons transférer une partie dans ce pays. » Cette même exemption avait été accordée au laboratoire Pfizer fin septembre. Ces derniers mois, le président républicain a intensifié ses actions visant à encourager les laboratoires pharmaceutiques à relocaliser leur production aux États-Unis et à réduire leurs prix, un objectif qu’il n’avai t pas réussi à atteindre lors de son premier mandat. M. Trump a estimé que « la plupart d’entre eux viennent nous parler à cause des droits de douane », ajoutant qu’il fallait comprendre qu’ils « n’auront pas de droits de douane s’ils fabriquent dans le pays ».