• 11 November 2025

Un père de famille et ses proches ont proféré des menaces de mort contre des soignants d’un hôpital de Marseille, exprimant clairement l’intention de tuer.

Un événement violent a marqué durablement les soignants du service de réanimation pédiatrique de l’hôpital de la Timone. Le jeudi soir, le personnel de ce service a été confronté à une violente altercation initiée par un père de famille et une vingtaine de ses proches, venus avec l’intention d’en découdre. L’ampleur de la perturbation a nécessité l’intervention de plusieurs unités de police au sein de l’établissement hospitalier afin de restaurer l’ordre. D’après les informations recueillies, le principal agresseur visait spécifiquement le chef de service, un professeur de médecine de l’AP-HM (Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille). Bien qu’absent lors de l’incident, ce dernier a déposé plainte le vendredi matin, au nom de son service, pour des faits qualifiés de «menaces de mort». Au minimum deux membres du personnel soignant, profondément affectés par ces événements, ont interrompu temporairement leur activité, tandis qu’une enquê te judiciaire a été ouverte. **Présence policière à l’hôpital** Les détails précis entourant cette agression restent encore imprécis à ce stade des investigations en cours. Un père de famille, dont le jeune enfant était hospitalisé au sein de cette unité, exprimait un mécontentement manifeste concernant la prise en charge de son fils. Cet homme a fait irruption dans le service, accompagné d’une vingtaine de personnes de son entourage. Le groupe, identifié comme étant issu de la communauté des gens du voyage, a immédiatement exercé une forte pression sur l’équipe médicale de garde. Selon des sources policières concordantes, des menaces de mort ont été articulées à l’encontre du chef de service ainsi que d’une partie du personnel médical présent. Le père de famille aurait notamment vociféré à plusieurs reprises qu’il «tuerait» le professeur de médecine. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues sur les lieux pour rétablir le calme et procéder à l’interpellation du père de famille. Ce dernier a été placé en garde à vue, et une équipe de police a maintenu une présence sur place tout au long de la soirée pour prévenir d’éventuels nouveaux incidents. Contactée, l’AP-HM a confirmé au journal Le Figaro le dépôt de plainte par son médecin. «Les individus se permettent de dicter leur loi jusque dans les services hospitaliers. Notre sécurité n’est assurée nulle part», a déclaré Saïd Ouichou, médecin généraliste des quartiers nord de Marseille, récemment impliqué en politique dans la perspective des élections municipales de 2026 à Marseille. «Il est impératif que les magistrats appliquent la loi Pradal afin de faire prendre conscience à la population que l’agression d’un soignant constitue un acte d’une gravité extrême», a ajouté le médecin généraliste, faisant référence à la loi du 9 juillet 2025, destinée à renforcer la sécurité des professionnels de santé.